Tableau de chasse

1 Laurent, 1 Peter, 1 Pascal. Hygiène de vie en triples exemplaires. Impact donc, dimanche, en suivant les phases de la lune : la plénitude du satellite terrestre me stimule et transforme en loup-garou mangeur de garçon. Je me la joue Gilles de Retz qui croque les éphèbes. Façon de parler, l’âge moyen de l’éphèbe est bien au-dessus de la trentaine. (Merci du fou rire, mon adorable NightCrawler).

Aparté pour DaZou qui me requinque le moral à force de petites tapes amicales sur mes épaules voûtées. Mrs B. s’enquit du déroulement de mon week-end, à peine ma carcasse à l’air guillerette entraperçue lundi matin. Un effet été indien induit une libido rassurée et une autoappréciation moins faiblarde. J’avance, à petit pas comptés, et les jambes de petit vieux raides, mais je tiens. Grognon, exténué par les chorées endiablées du BodyAttack, mais je résiste. Il y a même des moments où je me trouve fabuleusement bien et terriblement intelligent. Peter, australien échoué sur les rives de la Tamise, m’a complimenté pour mon anglais parfait. Yeap. Un nunuche collant du service informatique de chez TOPQ que je croise régulièrement à la cantine, raconte des bobards à la cantonade et m’assène un « pour un non-informaticien tu t’y connais vachement » quand j’essaie de reprendre ses inepties sur le WiFi (un truc vaguement analogique, dit-il).

En ce qui concerne la boucle, bien, c’était trop de bière, trop de solitude après un samedi de shopping pour cause d’achat d’un costume où je n’ai point trouvé exactement ce que je cherchais et suis sortie de chez Célio – encore – avec un truc à rayures noires un peu trop habillé soirée dansante pour participer aux deux salons la semaine prochaine. Tomber à ce moment au Cox sur mon mimi, adorable collègue, accompagné de son mari, tout aussi gentil et craquant, je n’en suis pas fière, j’avais les larmes aux yeux, d’un bonheur parfait qui n’est pas le mien.

Alors continuer ? Ce blog qui se résume en banalités ? Gloser sur Carla ? La crise ? La bourse folle ? Le sou vaillant qu’on jettera après le sou perdu ? M’arracher les cheveux parce que le laipeurd qui habite mon iMac est à l’étroit et qu’il me beugue la télé et la lecture des DVD (ours, help, chaque soir il se met en veille tout seul – j’en ai marre) ? Résumer les pages succinctes du Monde, de Libé et des Échos pour le news si horriblement banales par leur côté grosse crise qui nous frappe tous ? Bon, je close mon computer et je ride vers the gym faire mon work out. Le burn out ce sera pour plus tard.