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Journal d'une Dramaqueen
23 novembre 2008

Merde il pleut

Père Tranquille. Longue absence. Mais comment, les semaines courent vite et je manque de rattraper le temps. Deux week-ends déjà. Il y a quinze jours. Samedi de froid. J'ai attendu la merveille qui me draguait depuis des semaines sur bearwww. Loin, à Chelles, et plutôt capricieux. Je lui ai proposé je ne sais combien de fois de nous voir. Bon, enfin, samedi 8, il décide de bien vouloir me rencontrer. Au père tranquille. J'avais fait quelques courses, et me suis plongé dans le dernier Vous-et-votre-Mac. Quand il est arrivé, je me suis dit, bah alors, pas mal. Mais… il n'a pas arrêté de tomber carrément de fatigue, ses yeux roulaient de travers, comme s'il avait une crise d'épilepsie. Flippant. Après une heure où j'ai essayé de faire un peu de la conversation avec lui qui continuait d'avoir des absences, on s'est séparé et remis le tout à une autre fois. J'ai refait un tour au Cox, histoire de me rassurer sur les vivants, même s'ils sont dinde.
Samedi 15, même programme, sauf que j'ai papoté avec mon ours pendant des heures après mes achats compulsifs soit dit en passant essentiels : deux sweats à capuche, noir et blanc, couleurs qui me manquaient cruellement dans ma garde-robe de folle tordue très fashionista. Et décidé de passer commande d'un iMac G5 dernier cri à 3,06 GHz parce que j'en ai marre que le vieux coucou de quatre ans, iMac première génération, s'éteigne toutes les cinq minutes. J'ai trouvé un plan avec reprise de l'ancien matériel, bref, pas trop cher, et réglé les aléas de mes finances avec un crédit. La Société Générale, c'est bien. Pour l'instant, ils font encore crédit. Jusque quand ? Mystère. L'économie est morose, un peu malade des bulles successives si spéculatives, si enrichissantes pour certains, et si dures pour les vrais gens dans la vraie vie et les vraies usines. Il y a les premières émeutes de prolétaires floués et miséreux en Chine.
Dimanche 16. Expédition à Chelles, pour une après-midi de câlins et amour. Je dois dire que je ne suis pas déçu. E. m'a fait de ces trucs que je n'avais pas pratiqué depuis très très longtemps et qui m'ont mis dans des états… sauf qu'il m'a gentiment raccompagné à la gare vers les quatre heures et que l'interlude passionnel n'a duré qu'une heure trois quarts à peine. J'étais bien excité, donc je suis passé à l'Impact où je me suis totalement lâché. Faire la salope virile, métonymie, antagonisme, point de vue ? Image du monde, image immonde, en tout cas, j'étais repu côté baise quand je suis rentré. Comblé de tous les orifices. Trait comme une vache à lait qui a pissé des litres de crème fouettée.
Les semaines se ressemblent toutes. TOPQ coule doucement, mais fermement. Je n'arrête pas, je n'ai pas de moments libres. Ce qui est bien. Le Sporting me fâche, une gentille prof s'est fait virer, celle qui me motivait à faire du RPM sur les vélos, mais là, je n'ai plus envie. Le soir, même arrivé à cinq heures pile, je retrouve la salle bondée de monde. J., mon petit prof adorable, le sourire du bon gars élevé à l'avoine, blond et danseur hip-hop, un fantasme ambulant pour vieux salaces qui font des choses très cochonnes les dimanches de pluie et qui en redemandent, icelui donc, me parle des fois, quand je suis en train de pédaler dans la semoules de mes rêves éveillés ou les biscoteaux côtoient les cuisses fermes. Détails important, certains gugusses dont je glane les formes parfaites, semblent sortir tout droit des films pornos que je zieute quand je suis seul et désœuvré, les dimanches après-midi de pluie, précisément.
Les eux dernières semaines, j'ai récolté quelques commentaires d'appréciations sincères reflétant le fait qu'Hiroshi et son nuage étaient une décision judicieuse. Hier, deuxième passage chez Nito, rue Keller, pour les aplats de gris. Quand je me regarde dans la glace du Sporting entre deux séries de pull-over ou de tractions épaule, attifé de mon nouveau débardeur Nike rouge, (ou vert, ou gris, ou blanc), je me trouve presque bandant même si je ne suis pas super-musclé et que le gras de mon ventre cache les tablettes de chocolats que d'une manière ou d'une autre je n'ai jamais eues, tout comme mon thorax était et sera rond et non aplati, soulignant le peu d'épaule large que mon dos courbé esquisse. Pour un pseudo-jeune de cinquante ans, mon corps se défend encore assez bien. Aparté : tout à l'heure je suis tombé par hasard sur une photo de mon père, à la plage, qui me soulève, moi, joyeux comme nous le sommes à trois ans. Il avait la même carrure que moi, les mêmes plis de gras, les mêmes bras minces.

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  • Humeur au fil des jours sur la gaytitude parisienne d'un mec plus tout jeune et happé par les marasmes quotidien en pleine Pédalie. J'ai un gros grain et je l'assume, mais je n'ai pas la grosse tête.
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