Jeudi de torture

Ce sourire, en bonne partie dû à la surcharge intellectuelle que j'affichais en début d'année et que je perdis par simple application d'un régime à base de bêtise se dresse sur mon visage le matin, dans mon coin appelé poste de travail à TOPQ. Je n'ai pas encore ouvert mes mails, mon chef n'a pas encore déboulé avec un truc débile à faire mais hypermégagrave urgentissime. La journée semble encore possible, mieux, potable, sans trop de stress. Plus tard, je serai fatigué par tous ces classeurs qui donnent l'impression que je suis un élément de l'équipe — extrêmement organisé. Épuisé Par les appels de gens incapables de prendre en charge une problématique riquiqui et qui préféreront la décharger sur moi.

La fenêtre donne une vue imprenable sur le chemin qui mène à la cantine. Vers midi, d'agréables odeurs titillent mes narines et en bon chien pavlovien je trotte alors me restaurer à l'auge du réfectoire mondain interentreprises. En été, vous savez, cette saison quand le soleil tape fort, je reprends la cuisson de mes graisses derrière la vitre chauffée à bonne température par un soleil automnal très puissant et très frustrant car il ne s'est guère montré pendant les quatre semaines de mes vacances. J'en déprime encore.

Demain ce sera vendredi et je crois que mes frustrations sexuelles accumulées par les beaux gosses à la gym, les milliards de pics glanés sur le net et la phase de la lune propice à moult pollutions nullement nocturnes en exclusivité me pousseront vers les lieux de loups, ours et boucs en Pédalie. Je crois que je vais encore être à peine pyvolysé et donc, si vous passez à côté des lieux de perditions gay du Marais, vous risquerez de me trouver avachi comme ceci :

Je ne vous ai donc rien épargné.