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Journal d'une Dramaqueen
2 avril 2007

Pas de poisson mais plein de pépites

Week-end chargé. Très. Vendredi Sporting monstre. Je me virilise à mort pour mes vieux jours. J’arrive à faire des mouvements dont je me croyais incapable. Et la grande surprise et découverte rassurante que j’ai faite se résume à quelques phrases de G., un petit mec trapu que je croise au Sporting depuis le début et qui m’a dit avoir commencé la gym vers ses quarante-deux ans. Il est aujourd’hui dans la bonne cinquantaine et très très bien foutu. Ce qui veut dire que même à un âge avancé, la construction musculaire est possible. Je ne l’eusse point cru.

Après le sport, la pivolyse. Grosse déception, The Cox était tellement bondé que je n’ai pas pu rentrer, chargé comme une mule que j’étais, because que mon MacBook se trouvait dans mon sac suite à une insistante demande d’une collègue de lui expliquer in vivo sed concreto comment installer un système 10.4 Tiger. Je n’ai pas poussé très loin dans la foule des dindons, et rebroussé mon chemin vers l’extérieur, pour en plus me faire insulté pare une touriste hargneuse black (oh mon Dieu, donnez-moi la force du politiquement correct dans les situations de crise difficiles) de passage à Paris. Ne me restaient que la banquette en skaï du Cactus, quelques coups de fil, un passage rapide chez mon libraire adoré et un retour au bercail pour Sex and the City.

Samedi. Courses. Linge. CD à ramener à la médiathèque. Coup de fil de Ph. Oui, bonne idée, un fera du shopping ensemble. Passage aux Halles. Truc vu chez Courir. Folle fashion fabuleuse, trois fois f pour moi. BHV ou le temple de la bobo attitude. Pas d’aspirateur qui me plaise, à un prix pas trop cher. Avec Ph. c’est chouette, on a fait les différents étages et constaté les grands aménagements. Depuis que la Samaritaine est morte, le bazar se refait une gigantesque beauté. Ai acheté quand même une boîte Tupperware. Passage au Cox, petite pivolyse en compagnie de M. qui attendait son chien. Ledit chien étant son amant-esclave. Très toutou très gentil. Et un peu garce sur les bords. Je bois trop, je bigophone à l’ours qui a toujours des douleurs postérieures, je rentre, un peu de télé, quelques câlins solitaires pour vérifier que la machine, non, le machin, fonctionne encore.

Dimanche ensoleillé. La veille, j’avais loupé mon blogueur car mon texto envoyé n’a reçu une réponse positive de sa part lorsque j’étais déjà presque arrivé à la maison. Donc, dimanche, Cactus, terrasse, et longue discussion. Je parle trop, je n’écoute pas assez. Déception amoureuse, mis en question et le besoin intense de construire quelque chose qui va au-delà de la simple baise. Puis-je moi donner des conseils sachant tout ce que j’ai raté et foiré dans mes relations intimes ? Le blog comme exutoire de nos angoisses. Et bien sûr le regard de nos lecteurs qui, eux, ont l’avantage de pouvoir feuilleter les post comme un livre et de nous sortir des rapprochements et liens entre des dates très différentes qui nous mettent en porte à faux parce qu’ils révèlent des approches d’interprétation de nos actes qui ne sont pas ceux que nous avions initialement prévus.

Mon blogueur parti, NightCrawler riveté sur sa console de jeu avant de passer au taf – je ne comprends pas cette frénésie de jeu – je me suis finalement décidé à la troisième pivolyse du week-end. J’étais bien, à cause du printemps, et parce que j’ai l’impression que l’on m’apprécie. Interlude avec Y. que j’ai branché avec cette photo voir infra. C’est fou, après les compliments de M. sur ma nouvelle sveltesse mise en valeur par la marque Nike, cela se lape comme les coulées de miel chaud et ambré de séduire. Bon, d’accord, de dragouiller. Y. rentrait tôt car debout depuis cinq heures. Je me suis remis sur mon tabouret, quelque peu pompette.

Coïncidence ? Avec mon blogueur j’avais évoqué l’inconsistance niaise des petits jeunes mignons à l’extérieur, et creux sous le ciboulot. Justement, un couple de ces pinsons a commencé de piailler à côté de moi. La bière aidant, on se lâche, les petites phrases fusent et je découvre avec stupéfaction deux fervents supporteurs de Nicolas Sarkozy. Je comprends pourquoi cela va mal en France, non que la situation soit désespérée – il n’y a rien de concrètement catastrophique qui justifie la morosité ambiante, davantage une pose médiatique de bobo qu’une réelle synthèse de dysfonctionnements économiques graves – non, c’est seulement que le discours médiatique du candidat a fait effet, lui qui s’annonce comme le prochain messie libérant la France de ses blocages. Je ne sais pas pourquoi tout le monde croit que travailler plus pour gagner plus ramènera croissance et bien-être. Quel prodige, il y a désormais des gens persuadés durs comme fer que la France et les Français ne travaillent pas assez. Comme si un temps de travail de cinquante heures pour joindre les deux bouts, constaté aux États-Unis, était un objectif souhaitable en soi.

Bref, les pinsons sont mignons mais niais. J’ai toute fois accepté de me joindre à eux pour aller casser la croûte quelque part. Charmant, délicieux et « so blond » la jeunesse dorée de la nouvelle gaytitude. Le restaurant choisi s’appelle le Gai Moulin, et c’est toujours depuis vingt ans, infecte. Comparé au saumon grillé cramé, les œufs cocotte chez L’Églantine s’apparentent à un mets de choix dégusté à la Tour d’Argent. Tout ça pour vous dire que je suis encore une fois rentré après minuit, et ne branle pas une ici à TOPQ aujourd’hui. So tired, the little cutie.

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  • Humeur au fil des jours sur la gaytitude parisienne d'un mec plus tout jeune et happé par les marasmes quotidien en pleine Pédalie. J'ai un gros grain et je l'assume, mais je n'ai pas la grosse tête.
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