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Journal d'une Dramaqueen
3 avril 2007

Comment tu te m'imaginais ...

Première question de la part de mon blogueur dimanche, lors de notre rencontre. Je ne m’imaginais rien. Pas une personne en particulier. Bien sûr, nous avons tous un type idéal qui nous sert de fantasme. Ou vécu la situation de croiser quelqu’un que nous connaissons bien dans un contexte où le croiser à nouveau paraît totalement incongru. Mais de là à mettre un visage sur quelqu’un ? De mon côté, j’ai plutôt tendance à rêver que telle ou telle personne que je croise, sur le quai du RER à Aulnay par exemple, et ceci régulièrement tous les matins, réapparaisse comme par enchantement dans des lieux clairement étiquetés gay. Ainsi, la petite mignardise sérieuse d’à peine vingt ans ou le grand gaillard renfrogné et mal réveillé se changeraient en drague potentiellement concluante.

Donc, je n’avais pas d’image dans ma tête, juste celle un peu d’Épinal de quelqu’un de bien. Confirmé ce matin par la lecture de son blog et le laïus qu’il a posté. C’est effectivement un mec bien. Auquel j’aurais du mal à donner des conseils, juste celui de ne pas désespérer d’avoir beaucoup donné, tout de suite, en amour. Peut-être aussi la réflexion que des histoires qui foirent ne relèvent pas toujours d’un manque ou d’une incapacité de notre côté, il se peut que l’autre avait simplement tout faux. Enfin, je crois qu’il est de plus en plus difficile de commencer une relation simplement parce que nos attentes, surtout celles inconscientes, consécutives à nos exigences, sont de plus en plus fortes et contraignantes. L’autre doit être parfait, immédiatement, à tous les niveaux, avec ensuite une fidélité amoureuse éternelle, au moins jusqu’à la fin de nos jours ensemble, et une satisfaction charnelle garantie. Bref, l’imperfection, ce qui nous rend humains en somme, est gommée, tout comme l’apparence de l’objet sexuel dans un baisodrome correspond entièrement aux fantasmes véhiculés par les films pornos. Grand, brun, musclé, poilu par exemple. Sauf que… bah la quéquette ne fait pas vingt-trois centimètres réels, la voix est haut perchée et la brute ne parle que crèmes hydratantes et compléments nutritionnels. « Moi la prot (…éine), ça me fait péter ».

À côté de ça il y a quelqu’un de gentil, mignon, drôle et passablement désabusé par la vacuité des pédales qui passent devant la terrasse, biscotés et en même temps terriblement décevant car creux, y compris dans leur aptitude d’avoir et de monter des sentiments autres que juste la consommation vite qui satisfait l’exigence maximale à très très court terme. Mais comme j’ai environ vingt ans de plus, je me dis que cela va passer, que l’on s’habitue à tout, la solitude également, et qu’il faut cultiver l’art de l’amitié. Sexuellement cela ne remplit pas notre lit king size, mais à long terme, cela est beaucoup plus rassérénant. Va, bello, mais attention aux Mexicains, ils sont farouches et sauvages.

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Commentaires
F
merci pour les conseils... effectivement un peu désabusé en ce moment mais je vais releve la tête.....<br /> <br /> inch allah...<br /> biz<br /> F.
Journal d'une Dramaqueen
  • Humeur au fil des jours sur la gaytitude parisienne d'un mec plus tout jeune et happé par les marasmes quotidien en pleine Pédalie. J'ai un gros grain et je l'assume, mais je n'ai pas la grosse tête.
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