F***ing Sunday

Longue semaine, long week-end, long ensoleillement. Oh joies du printemps retrouvé. Du coup je ne sais même plus où mettre ma tête, à peine sortie de l’eau. Tellement de choses à dire. Vendredi 13 par exemple. J’ai appris qu’il y en avait entre un et trois chaque année, deux en 2007 ce qui laisse du pain sur la planche de la Française des jeux adepte d’une planification en avance de plusieurs années. Remarquez, le calcul du calendrier et simple, même les Mayas savaient faire ça, à cinquante-six mille ans près. C’était un drôle de jour, ce vendredi. Au Sporting, je me suis rendu compte que je n’avais plus mon iPod dans ma poche du blouson. Pourtant, je me rappelais clairement l’avoir pris le matin, enroulé le fil des écouteurs et glissé dans ma poche. Il était peu probable que les collègues me le piquent, alors seule explication, le RER ou le bus le matin. M***e ou F**k. L’ours me consola le soir au Cactus, en compagnie des Amériques. Nous parlions Bayrou, Royal, Sarkozy. Totale indécision. La jeunesse du PS qui faisait le trottoir pour happer le chaland et lui vendre les cent propositions de Ségolène titille les appétits mais ne sut me convaincre. Un programme qui doit être expliqué en long et en large, ce n’est pas exactement ce que j’appelle une réussite. Arrivée à la maison, j’ai retrouvé mon iPod gentiment posé à côté de son dispositif de recharge. Je deviens gâteux et me rappelle des choses visuellement parlant sans savoir mettre des dates dessus. Confusion entre le jeudi et le vendredi matin. Normal toute fois puisque nous étions vendredi 13.

Retour en arrière : mercredi soirée téléfilm sur la Deux « Le ciel sur la tête », ou le coming out raconté du point de vue des parents. Drôle, subtil, juste, tout en utilisant les poncifs des clichés à rebrousse-poil. Poursuivant son cycle Frears, Arte diffusait jeudi soir « The Grifters » (Les arnaqueurs). Pur hasard de mon côté, mais je l’ai regardé jusqu’au bout, captivé par Anjelica Huston.

Avance rapide : samedi typique avec son programme habituel mais décalé de quelques heures. Le matin à onze heures Izigaz (une invention de Gaz de France) passait, représenté par un gentil petit contrat aidé très « soyons solidaires avec la banlieue et donnons une chance aux jeunes » afin de changer mon flexible de la gazinière. J’ai saisi l’occasion pour la nettoyer un peu, la petite qui en avait tout de même un peu besoin. Le soir, j’ai fini en pivolyse totale accompagné de Slax. Houhou, les petites mousses Adèle l’Écossaise. Depuis longtemps je voulais refaire un tour au sauna et je me suis donc dessoûlé au Sun City. J’ai encore du succès même si certaine pratiques se réalisent davantage dans l’intimité du foyer conjugal. Le câlin, c’est bien, dans le jacuzzi.

Crescendo : dimanche « total cagolization » avec des fringues éparpillées partout sur le sol de mon studio avant de choisir lequel des tops et des pantacourts allait me mettre en valeur sur les terrasses du Marais. Partout les fashionistas médisantes et méchantes, soit dindes, soit clones, sont de retour Vieille du temple et Rue des Archives. Alors, et oui, encore une fois je ne suis pas up to date et dois reconsidérer ma garde-robe. Nonobstant, j’ai profité du soleil estival en sirotant des cafés, attablé au Cox, le temps que le petit Y. vienne de ses Buttes de Chaumont. Deux heures de papotes, un bonheur. Il est gentil et craquant, et moi bavard et grande dame timide. Y. s’en fut vers six heures ce qui m’a permis de rejoindre Slax pour une autre bière. Il y a de si belles choses à regarder, à nouveau. La saison des biscoteaux et mollets légèrement poilus mais puissamment musclés peut raisonnablement être déclarée ouverte. Il suffit d’un peu de soleil, et je me sens bien. Désormais mon surnom sera « L’Héliotrope dramatique ».