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Journal d'une Dramaqueen
8 mai 2007

Week-end électif

Long, surtout parce que j’ai décidé de prendre un RTT côté TOPQ, lundi, et même sans en référer explicitement à mon chef, qui certainement ne sera pas content du tout. Première étape vendredi. (Vous avez remarqué que l’évocation ternaire ressemble furieusement à VSD — ce blog pourrait se considérer comme un journal de fin de semaine.) Coup de fil, mon blogueur et disponible, mais plutôt vers les vingt-et-une heures. Sporting à donf, reure aka RER, BlueBook, grosse saucée d’orage, restau japonais et la charmante rencontre d’un deuxième blogueur juriste et taquin à la fois. Castore essai de lui soutirer quelques secrets, mais J. reste de marbre. Nous ne saurons donc rien de son paradigme de drague ou de chasse dans le marigot qu’il semble ne fréquenter que très peu. Un reure très tard, un peu de cul en Pink ou comment la fesse américaine élevée à l’avoine idoine sait se colorer en rose bébé. Je continue néanmoins à croire que cette belle couleur layette résulte davantage de l’encodage du DVD et de mon écran calibré Quicktime qu’à la décision du modèle de se talquer les rougeurs naissantes de son fondement d’artiste porno.

Passons à la lettre S. L’ours me lâche, non, bien sûr a-t-il d’excellentes raisons de rester à la maison. De ce fait je suis seul or arrivé côté Halles après une course Carrefour pendant laquelle j’ai oublié en bonne alzheimère blonde d’acheter mes laitues iceberg. La semaine d’avant c’était les endives que j’ai vues mises en évidence, et zappées avant de passer en caisse. Cette frustration et le sermon de devoir prendre des pastilles de gelée royale afin de prévenir les absences de mémoire m’ont poussé à acheter un bidon de protéines, des fois que cela me permet de consolider la masse musculaire et d’éviter la reprise du gras, à condition bien sûr que je reste assidu au Sporting Club. Passage au BHV de l’Homme. Mes longues jambes fines de caribou de Sibérie (ça existe, ça ?) crièrent leur besoin ultra-vital d’achat d’une paire de jeans Levis. Je voulais du taille basse, j’ai pris un jean fashion, mais avec boutons dont je peux laisser le dernier ouvert en signe de ralliement à ma tribu d’adorateurs de l’appareil trois-pièces.

Trois Adel au Cox plus tard, je me pose la question comment terminer cette soirée de grosse solitude. Ne pas ruminer, ne pas se poser des interrogations sur le comment de ma décrépitude de l’âge (le blogueur J. me donnait dans les trente-cinq trente-sept, ce qui est très flatteur, mais il me charriait peut-être) et les rides ou autres lignes rouges du grand-livre des comptes du temps et celui que je détiens à la Société Générale. Vaguement dans ma tête se dessine une pub d’un bar naturiste. Ouvert à partir de vingt heures, côté Oberkampf. À tester. Je m’y rends. C’est petit mais chaud et plein de garçons très très appétissants. Dont un qui pousse son côté désinhibé à grignoter les bâtons de loukoum un eu partout, comme l’on broute les herbes folles au milieu d’un pâturage luxuriant. Bon ce qu’il sait faire lui, moi aussi je sais faire. Au fil de sa nuit, nous avons bien astiqué les manettes appropriées, découverts mutuellement nos envies intimes et stimuli réciproques. Depuis l’époque du The Boots à Anvers je n’ai plus autant impressionné avec mon bijou et ma propension de voir la vie en jaune quand je suis dans une backroom avec espace carrelé adjacent. Na, la vilaine traînée.

Passons à la lettre D et les six heures du matin où Paris se réveilla et B. et moi, nous rentrions dormir chez lui, quelques heures, pendant que les premiers bruissements de l’élection emplirent les feuilles de ce printemps pas comme les autres. L’ours étant de garde pour les besoins de la vigilance citoyenne, je suis retourné vers mes pénates du Marais, à savoir un Perrier au Cactus, une partie de blog écrite au Cox, un dernier verre avant l’annonce officielle en compagnie de Slax.

Je suis rentré chez moi ayant appris que Ségolène n’était pas présidente. Je n’ai pas pleuré mais je me suis senti comme en 1995 quand Chirac a battu Jospin. Quelle déprime. Il va nous falloir beaucoup d’humour, de chutzpa et de vigilance citoyenne pour vivre l’ère de l'infiniment petit. De Gaule était simplement grand. Mitterrand un homme d’état, dans le sens d’un Metternich ou Churchill qui accèdent à leurs fonctions après les périodes cruciales de Napoléon et Hitler. Arrivèrent la fracture sociale et la pomme qui se fanait calmement mais sûrement. Nulle trace, nulle malice dans les ratages. Et maintenant les cinq Glorieuses de la Saint-Nicolas. Un carré de chocolat pour les nantis qui ont toujours été sages et moralement irréprochables, la verge pour battre les méchants perdants de l’heureux monde néolibéral si doux pour celui qui a eu l’heur de naître dans le bon berceau et si froid pour les miséreux qui triment toute leur vie au service de leurs maîtres. Liberté, égalité, fraternité.

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Commentaires
L
Oui - c'est ce genre de rencontre qui me fait le plus plaisir....
C
j'espère k t'as apprécié la soirée<br /> <br /> biz
Journal d'une Dramaqueen
  • Humeur au fil des jours sur la gaytitude parisienne d'un mec plus tout jeune et happé par les marasmes quotidien en pleine Pédalie. J'ai un gros grain et je l'assume, mais je n'ai pas la grosse tête.
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