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Journal d'une Dramaqueen
26 décembre 2007

Noël

Weihnachten. À la maison, les adultes dormaient encore profondément quand mes frères et moi, nous passions au salon regarder de près tous les cadeaux, et accessoirement manger les morceaux de pêche qui restaient au fond des verres à punch, gorgés d'alcool. Alors, nous nous mettions sous le sapin pour jouer avec les nouveaux trains Lego, la station de service Aral ou grosse semi-remorque qui craquait sous le poids de Philippe et rayait le parquet. Notre sapin, quand nous étions petits, était juché sur un guéridon en fer forgé. Au milieu, mon père installait un triptyque, une page imprimée recollée sur du carton en fait, que je viens de trouver sur Internet en cherchant de l'icono pour les quelques cartes de vœux que j'aurai à écrire cette année. Je l'ai toute suite reconnue.

Souvenir et nostalgie, après le réveillon familial chez Mrs B. Il ne me reste aujourd'hui qu'à ranger un peu mon bordel, nettoyer les pièces d'eau et préparer le petit canard colvert d'une livre que j'ai déniché chez Auchan. En souvenir des innombrables rôtis de canard et d'oie familiaux. Car cette année, ce sera très intime, juste mon frère Roger et moi, aucun sapin, aucune couronne, aucun arrangement de gui et de houx, à l'exception de mon sempiternel sapin Habitat dressé sur soixante centimètres, en alu et formé de multiples loupiotes blanches. C'est la deuxième année de mon naufrage en banlieue que je l'ai acheté quand je me suis rendu compte que les vraies branches de sapin coûtaient plus chère que ces trucs un peu design made in China.

Calme et sérénité, pour paraphraser le paragraphe précédant, de la volupté même, avec bouchés de la reine, canard aux choux de Bruxelles, et une bûche six parfums. Bavardages, quelques verres de vins, un peu d'Internet pour chercher des trucs qu'on avait oublié, comme dans le temps où nous vérifiions fébrilement nos références dans la grande encyclopédie Meyer 1902, avec les belles planches en couleur, protégées par de fines feuilles de papier satin. Et le scan des photos que Philippe m'avait passées en mai, et que Roger allait lui ramener le lendemain, ces photos de maman et de nous trois, prises en 1985. Nous étions très jeunes à l'époque. Bien, pendant une semaine je passerai nourrir le chat et Roger festoyer chez Philippe à Berlin.

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  • Humeur au fil des jours sur la gaytitude parisienne d'un mec plus tout jeune et happé par les marasmes quotidien en pleine Pédalie. J'ai un gros grain et je l'assume, mais je n'ai pas la grosse tête.
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