Cul.... turel

Bon, vous avez compris, la photo c'est moi dans l'avion. Le design de l'airbus se révèle facilement. J'étais tout excité à l'idée d'un séjour baignant dans la culture. Pas seulement du cul. Du cul, j'en ai eu ma dose ici. Hambourg, la Cap San Diego, les cuirettes Européennes en migration estivales une fois par an, au mois d'août. Là, actuellement, c'est plus calme. Il y a comme qui dirait un glissement. Les bars et boîtes constatent des chutes de fréquentation, le pédé hard de base va se dévergonder à Berlin, c'est à peine à deux heures et demi de train et nettement plus grand, moins cher et plus achalandé. En dehors de la migration, l'homosexuel qui s'assume, y compris dans ses fantasmes, reste chez lui connecté au Net (sous condition d'accéder au WiFi, ce qui n'est pas mon cas, je ne suis donc point pédé, juste homosexuel et un peu vieux jeu car je déteste pianoter et chatter sur la ligne qui n'est pas celle de la pêche. J'ai besoin de voir et de sentir, dans les deux sens, la personne en face. Et je n'arrive pas à rentrer dans mes habitudes la drague par visioconférence style iChat ou gayen).
Il y avait donc aujourd'hui la sortie culturelle à effectuer, par une visite d'une très belle et fort intéressante exposition sur les Scythes, nom donné de manière générique à une multitude de peuples nomades qui viennent tous du milieu des steppes asiatiques, nomades et éleveurs de rennes, et grand guerrier maîtrisant le cheval à la perfection. Ils ont laissé des monticules sous lesquelles de chefs et leur famille et une quinzaine de chevaux ont été enterrés, eux drapés dans de riches habits couverts de plaquettes d'or travaillés, de fourrures et de leurs armes finement ciselées. Beaucoup de ces talus ont été pillés au dix-neuvième par des chercheurs d'or, dévastés donc, essentiellement ceux qui se trouvaient entre Danube et Don. Depuis Pierre le Grand les scientifiques et archéologues russes ont eux aussi cherché à percer les mystères de ces monts qui recelaient des tombes. Dans les hauteurs de l'Altaï se trouvent les tombent les mieux conservées par le permafrost, un genre de grosse cocotte de glace qui a merveilleusement bien conserver les morts et leurs offrandes. L'exposition culmine dans la tombe de deux nobles, homme et femme, dont on a trouvé les corps intacts, jusqu'à leurs tatouages. On voit les chaussons en feutre brodé, gainées de cuir, les manteaux brodés, les capes laine et de fourrure, les bonnets, filets de maintien des cheveux, et partout diverses applications en feuilles d'or. La couleur rouge, apanage du rang, tout comme les soies des doublures et chemises sont importées de loin, preuve d'un commerce intense.
Finalement j'ai passé toute l'après-midi au musée, passant du mobilier art nouveau et art déco aux vases et amphores grecs, à travers les porcelaines de Saxe et les vestiges des cultures islamiques et extrême-orient. Maison, lecture d'un peu d'Aiden Shaw, porn star britannique que mon esprit de midinette n'oubliera jamais, et accessoirement aussi très bon écrivain. J'ai hâte de terminer son récit autobiographique. Sexe et amour, de manière clinique.