Jeudi 26 juin - J-100

Lundi. 103. Nombre de jours qui restent avant les cinquante ans. Heureusement il y a TOPQ. Week-end qui fête la musique. Nuit la plus longue. Dimanche semblable à samedi. Un peu de ménage, un peu de bronzette, une assiette du potager au Père Tranquille, passage au Cox qui lui aussi, veut ma mort. Je ne sais pour quelle raison ils ont arrêté de proposer de l’Adelscott en pression ; NightCrawler avance une mesure sanitaire (tu comprends, en été, il y a plus de saloperie dans cette bière brune à cause de la chaleur). Je me suis rabattu sur une Affligem (le goût correspond à la prononciation « française », effectivement affligeant).

Je suis rentré seul, tôt, regardé un DVD pédé américain qui s’appelle « Le choix de Joe ». Petit provincial qui arrive à New York (Boston ? Philie ? c’est pas clair, imdb, LA base de donnée américaine de la production cinématographique, donne Rhode Island). École d’art le jour, tapin la nuit. Bref vingt ans et plein de raisons pour chercher sa voie et explorer ses doutes. Exactement ce qu’il me fallait pour me remotiver dimanche, seul sur mon joli canapé Morlay de chez Habiat.

Mardi. 102. TOPQ affiche la reprise du « on prend les mêmes et on recommence ». Nouveau chef, belles paroles, je promeus ma carcasse en assistant du chef. Je pense que cela se terminera comme la dernière fois, les indépendants n’aime pas gérer en commun, mais au moins, mes attributions sont un peu plus claire. Le matin Mrs B. fait le chauffeur car je n’ai pas pris le drahsel à cause de mon rendez-vous à MaisonLafitte chez la dentiste. Le monde si petit me fait parvenir une mauvaise nouvelle, Ph. s’est fait virer de son job. Par ricochet, Mrs B. l’a appris. Je suis triste.

Je fus aussi très en colère, mais celle-ci plus contenue : les RER et les retards, merci. Deux heures pour rentrer chez moi où j’ai loupé mes épisodes fétiches du Dr House. Au moins jusqu’en septembre je serai tranquille, les deux couronnes sont bien, chères, mais bien. Il les fallait faire, nul regret de ma part puisque d’une manière où d’une autre, je suis abonné aux petites plomberies diverses et variées, cardiovasculaires, dentaires, etc. Un vrai trou de la sécu à moi tout seul.

Mercredi 101. Temps superbe. Calme au bureau. La vie devrait être belle. Trois mois avant l’hiver. La lesbienne de service m’a encore une fois posé la question qui fâche, celle du petit choupinou, le petit souriceau, m’amour-biquet, mon homme quoi. Il s’appelle Christophe et il est hétéro. Je suis un Saint-Fruscain d’Ass’hole.