Qautre-vingt-neuf.

Pourquoi pose-t-on, me pose-t-on chaque lundi la même question quand j’arrive à TOPQ : alors tu as passé un bon week-end ? Par politesse, comme un geste d’affirmation du groupe, et en fin de compte, tout le monde s’en fout. D’ailleurs je dis toujours que j’ai passé un très bon week-end. Même si ce n’est pas le cas.

Le compte à rebours continue. Week-end en morne plaine. L’ours procrastine à la casanière. Je ne suis pas sûr de le voir avant son départ ver les alpages. Castore me fait une crise. Un peu comme une danseuse. Le propos de la discorde étant notre dernière sortie fin avril au restaurant cubain où il était accompagné de deux de ses collègues, ses amies, et de B. J’ai passé la soirée en train d’écouter les ragots sur les uns et les autres de leurs boulots respectifs. Apparemment mon désintérêt s’est remarqué, en tout cas, Castore a mal pris je ne sais quelle remarque de ma part. Pourtant je ne me rappelle pas avoir dit des choses désobligeantes. Bref, il ne m’a pas rappelé ensuite, par rapport aux divers SMS que je lui ai envoyés entre-temps pour prendre de ses nouvelles. Donc il veut que l’on ne se voie plus. Tant pis, ce n’est pas la première fois que quelqu’un ne me dit pas clairement ce qui ne va pas. Socio-culturellement français ? No lo se.

Samedi. Un peu de solde, peu, mais joie de la découverte que mon gaspacho préféré est actuellement référencé à la Halle Auchan. Par contre, il n’y a plus de salade iceberg. Les vicissitudes de la ménagère meublent ma solitude. Je me suis mis sur mon trente-et-un, Blanc, marcel, pantacourt, baskets, NightCrawler me disais que je présentais bien quand j’ai siroté mon café au Cox. Que j’étais presque à croquer. Mais comme Louise Michel, j’ai été sollicité souvent mais je ne me suis donné que peu. Je suis rentré tôt, regrettant amèrement la fermeture définitive de BlueBook. Cela me faisait une halte, un point de chute avant de regagner mon studio et la téloche afférente. Déjà, depuis l’été dernier, la fermeture se faisait à neuf heures du soir, au lieu de dix heures. Et là, qui sait où et comment ils vont rouvrir. Un repère manquant.

Deux remarques avant de reprendre mon soliloque wagnérien (paraît-il — je déteste Wagner, en tant que musicien, et également en tant que personnage artistique ; la pseudo-mythologie germanique, avec dragon et walhalla, c’est pas trop mon truc) : je suis parfaitement conscient de mon formatage de dinde du Marais. Et je me rappelle très bien mes angoisses de mec extérieurement blasé et intérieurement paniqué de mes vingt ans.

Comments

[DaZou]

Je ne parlais pas de "soliloque wagnérien" mais de "leit-motifs wagnérien". Nuance importante!
As-tu vu le "LUDWIG" de Visconti (DVD)? Tout y est dit sur l'Allemagne, la Prusse, les rapports (commerciaux et artistiques) de Wagner et Louis II, l'homosexualité, la peur de vieillir, l'enfermement,...et en plus il y a Romy Schneider, qui est belle à couper le souffle...
Bon, tu t'en fous...Va manger ta dinde aux marrons du marais. Tu es sensible et barbare,c'est bon à savoir.
DZ