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Journal d'une Dramaqueen
5 mars 2007

Un magnolia en fleur, la nuit.

J’abuse de ta gentillesse, mon ours, qui me remmenas dans mes pénates hier, sur le coup de minuit, comme une princesse cendrillon, devenue souillon grise qui sèche ses larmes à la vue d’un magnifique magnolia en fleurs, opalescent détourage qui jaillit des ténèbres. Tout est chamboulé. La nature est en avance d’au moins trois semaines. La pleine lune titillait mes gonades. C’est-à-dire que je soigne mon ramage et mes incantations.

Ceci donne dans l’ordre : la rage de dent du vendredi est passée, l’anesthésie m’a mis patraque. Samedi matin, je ne menais pas large et les courses imposaient de fatigantes corvées. Je me suis quand même traîné au Halles où la simple vue des magasins balaya d’un trait mes fatigues intellectuelles. Suis une shopping girl totalement fashion et buyaholic ? Et vue de mon ramage et une certaine sveltesse retrouvée, j’ai acquis un autre des t-shirts moulant Nike, même si je n’ai pas trouvé du bleu – couleur que j’avais en tête – mais du gris, et seul une certaine décence d’homme mûr m’empêcha de ne pas claquer des milliers d’euros dans de la fripe siglée et customisée à mort. Oh temple de la consommation, oh déesse de la mode, je te vénère. (Venera c’est ce que disent les Italiens quand ils parlent de Vénus. Cupidon c’est le mec avec la flèche. Là c’est mince, fin et transperçant. Uranus c’est le gars des profondeurs. Un vrai trou, donc. Comme quoi, toute mythologie est sexuelle, particulièrement en période de pleine lune. C.Q.F.D.)

Je suis sagement rentrée car les antibiotiques dentaires ne s’accordaient pas avec les méfaits d’une pivolyse prolongée. Restait le dimanche, avec une intéressante dédicace, celle de Gengoroh Tagame, chez BlueBook. Cochonnerie légèrement SM, or totalement japonaise, or fatalement artistique. Beauté du trait, beauté du sujet, beauté de geste. Et la librairie se remplit de plein de petits choupinous délicieusement craquants, cerclés des vieux roublards, en bonne partie régulièrement accoudés au Cox.

Bien, comme mes gonades sont pleines de jeune sève printanière, et que l’ours entendit parler d’un nouveau lieu de perdition, nous allâmes, vous salades, ils-elles allèrent au Wolf. Encore de l’ours, mais bonne ambiance dans ce repère de la pilosité masculine. Faciale, essentiellement, s’entend-il. Les mâles virils dansaient sur de la vieille disco, un tonneau des Danaïdes essaya de m’écraser, je suis tombé sur W. qui ne m’avait pas donné de ses nouvelles souvent, en ménage depuis un an et demi. Chouette pour lui.

Résultat des courses, mon t-shirt moulant va, je ne me sens pas trop ridicule, et maintenant faudra remusclé tout ça, toute à l’heure, au Sporting. Est-ce bien raisonnable, ma petite Mrs B. ?

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  • Humeur au fil des jours sur la gaytitude parisienne d'un mec plus tout jeune et happé par les marasmes quotidien en pleine Pédalie. J'ai un gros grain et je l'assume, mais je n'ai pas la grosse tête.
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