Cadavre exquis ou F***ing Sunday

Donc, le pas encore mort cf. infra sortit beaucoup ce week-end. La semaine si calme se terminait vendredi avec une bonne séance au Sporting, avec les mignardises de l’entraînement « fin de semaine » et moi, assez crevé parce qu’en manque de sommeil. Mais bon, rien de folichon, je me suis dit, et pas la peine de sortir dans les troquets du Marais. Religieusement j’ai néanmoins regardé pour la énième fois Sex and the City et le deuxième mariage de Charlotte York.

Samedi, levée de son altesse royale très tardive, et de ce fait retard sur toute la ligne habituelle des occupations qui s’enchaînent dont la principale se nomme Carrefour. Papa, maman et les gosses font les courses. Bizarre, on ne voit jamais ce genre de situation en caméra cachée ou feuilleton prime time. Vite, les Cd à ramener à la médiathèque, et ensuite, à moi le centre commercial des Halles. Encore un t-shirt Nike, en noir. Il me manque le bleue, et j’ai recalé le jeune canari. Je suis folle, mais avec classe, sans la vulgarité de la fausse Brésilienne footballeuse. Plus un nouveau sac pour les affaires de sport. Top classe, Go Sport, moins de dix euros. Il faut faire des économies.

Samedi, donc envie de pivolyse, donc petite Coxienne. Slax est là, bonjour, comment vas-tu, ensuite bises à M. que j’aime bien, sachant que lui et son amant – le mari reste sagement garder les pénates à Lille – me font la causette de temps à autre quand je passe mes après-midi de pluie à criser grave. Et en sortant je suis tombé sur de la schizophrénie incarnée par les deux Stéphane ce qui m’amena à reprendre un verre en terrasse, ou plutôt en trottoir. Retour au bercail légèrement pété et assez frigorifié.

Dimanche je sentais les pulsions de la libido de printemps me chatouiller, alors j’ai enfilé mon joli Nike moulant noir, mon pantalon en cuir que je n’ai pas mis depuis des lustres – lustres étant l’euphémisme pour surcharge pondérale d’où poignée d’amour taille XXL – et hop direction Marais. Cox, no WiFi, Cactus un café, délibération gravissime avec mon for intérieur et cap sur l’Impact. Je suis toujours autant estomaqué par la variété des tailles que l’appendice masculin, communément appelé bite et accessoirement bâtonnet à glace Lollipop ou éventuellement guimauve, même fréquemment loukoums, bref, juste une douceur donc, sait prendre en ce qui concerne sa longueur, sa largeur et son implantation au niveau pelvien. Et ceci n’a rien à voir avec la taille du bonhomme. J’ai vu des un mètre quatre-vingt-quinze avec un truc plutôt petit et des un mètre soixante-cinq avec de vrais gourdins bien juteux. Il y a aussi les fesses, les rondeurs, l’âge, tout ça. Et moi au milieu dedans, finalement très la moyenne. Je ne sais pas comment je me suis débrouillé, mais je suis tombé sur un petit gars bien sympa avec lequel on s’est amusé pendant des heures à s’embrasser et faire des câlins partout partout. Je le trouvais super-sexe. Maintenant, allons voir si mercredi prochain nous allons prendre réellement ensemble ou si il y a désistement.

C’est fou ce qu’une heure d’activité sexuelle peut avoir comme effet bénéfique pour l’assurance de soi. Je me sens bien, fort, désirable. En tout cas plus comme un monument historique à ravalement raté. Flatteur que l’on me demande si je fais du sport. En dehors de mes fesses toujours désespérément plates et flasques, le reste finalement, ma fois, ça va, ce n’est pas plus vilain que ce que je viens de voir hier. Bon, je reconnais que cela ne reflète pas les mignons de vingt temps bien ferme, mais j’ai un peu plus de jugeote, de l’entrain et accessoirement un tout petit peu de charme. Prions les divinités du Marigot que ce charme agisse sur Ch.